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  • Mahamadou Issoufou, le président ami de la France

     

    LE PRÉSIDENT DU NIGER, MAHAMADOU ISSOUFOU

    MAHAMADOU ISSOUFOU

     

     

    Symbole d’une génération de dirigeants pragmatiques, le président élu démocratiquement du Niger est l’un des acteurs clés de la libération des quatre otages français d’Arlit

     

    Il est diplômé de l’École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne. Il a travaillé sur le site de la mine d’uranium d’Arlit. Il est proche de François Hollande qu’il croise dans les coulisses de l’internationale socialiste. Assurément, le président du Niger Mahamadou Issoufou dont l’action a été jugée décisive pour la délivrance des otages français d’Arlit est un ami de la France qu’il a soutenu sans faillir durant l’intervention au Mali.

     

    L’ancien ingénieur est le symbole d’une nouvelle génération de dirigeants pragmatiques, techniciens plus qu’idéologues, qui incarnent l’espoir de la démocratie sur le continent africain. Son élection avec 57,95 % des suffrages, le 12 mars 2011, avait été qualifiée de « sereine » et « transparente » par la France ainsi que par l’Union européenne.

     

    UN DES ÉTATS LES PLUS PAUVRES DU MONDE

     

    Son arrivée au pouvoir avait mis le point final à une transition démocratique réussie, conduite par le militaire Salou Djibou. En février 2010, ce commandant de l’armée renversait le chef d’État Mahamadou Tandja, dont la présidence dérivait de plus en plus vers la dictature. Le nouveau chef de l’État avait attendu sa quatrième candidature pour triompher, passant aux yeux de la population comme l’homme le moins compromis avec les régimes passés.

     

    Mahamadou Issoufou dirige désormais l’un des États les plus pauvres du monde, classé en queue de peloton des pays selon l’indice de développement humain des Nations unies, qui voit arriver chaque année 200 000 jeunes sur le marché de l’emploi. Confrontée à la désertification, frappée par les changements climatiques, la population composée en majorité de paysans souffre régulièrement de la faim. Au moins 300 000 enfants sont soignés chaque année pour malnutrition sévère.

     

    LE COMBAT CONTRE LA FAIM

     

    Mahamadou Issoufou a pris à bras-le-corps le problème de la faim longtemps masqué par son prédécesseur, en lancant l’initiative “les Nigériens nourrissent les Nigériens” . « Nous voulons mettre en œuvre notre révolution verte, précisait-il dans une interview à La Croix en 2012. Notre projet phare, c’est la construction d’un barrage et l’aménagement de 120 000 hectares irrigués le long du fleuve Niger. Notre pays possède des réserves d’eau souterraine et de vastes terres. Il faut exploiter nos ressources. La sécheresse ne doit pas être synonyme de famine. Ce n’est pas une fatalité. »

     

    L’ancien ingénieur des mines aime aussi rappeler que son pays détient un trésor enfoui dans ses immenses étendues désertiques : des mines d’uranium. L’exploitation du minerai assure en effet à l’Etat l’essentiel de ses devises, le reste provenant surtout de l’élevage. Mahamadou Issoufou n’a eu de cesse ces derniers mois de réclamer à Areva, numéro un mondial du nucléaire civil, de revoir à la hausse le prix de l’uranium dont les cours mondiaux sont au plus bas.

     

    L’un des enjeux de la négociation porte aussi sur le devenir de l’immense site d’Imouraren, deuxième gisement à ciel ouvert du monde, que tarde à exploiter la société française. Fin politique, Mahamadou Issoufou aimerait inaugurer la nouvelle mine avant la fin de son mandat, en 2015, en vue d’une éventuelle réélection.

     

    OLIVIER TALLÈS (La Croix)

     


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    RELIGION: TOUTES LES CROYANCES

    HÉRODOTE, LE "PÈRE" DE L'HISTOIRE

     

     

    Toutes les croyances du monde

     

    Depuis qu'ils sont en mesure de réfléchir, les êtres humains s'interrogent sur l'origine du monde, leur place dans la création et le sens de leur existence. Pour la plupart, hier comme aujourd'hui, il apparaît inconcevable de vivre dans l'ignorance de leurs origines ou/et en n'ayant d'autre but que de satisfaire au jour le jour les besoins physiologiques. Beaucoup ressentent aussi le besoin de se concilier le sort et de se rassurer sur leur avenir...

     

    Les religions, ensembles de croyances, de mythes et de pratiques (célébrations, rituels alimentaires, inhumation...), sont le fruit de ces exigences. Elles sont aussi un facteur de cohésion sociale. Le mot même de religion, qui vient du latin relegere, aurait même origine que le mot relier selon certains linguistes... La religion est à l'origine ce qui relie et rapproche les hommes entre eux.

     

    Curieusement, dans la Rome antique, le magistrat qui avait en charge l'organisation des cultes était aussi celui qui, dans les premiers temps de la cité, s'occupait de la gestion des ponts. On l'appelait pour cela pontife (le titre demeure attaché au pape, chef suprême de l'Église catholique). Toutes les grandes religions actuelles sont nées, notons-le, dans le sous-continent indien ou le Moyen-Orient.

     

    Panthéisme, polythéisme

     

    Les premiers hommes ont conçu le monde comme un ensemble divin. Cette croyance s'exprime par le terme : panthéisme (du grec pan, tout). Dans le panthéisme, le dieu créateur est le monde lui-même et toutes les composantes du monde possèdent une parcelle de divinité. Dans leurs moments de frayeur ou de crainte, les hommes invoquent la protection de l'une ou l'autre d'entre elles (divinité de la foudre, des moissons, de la chasse, de la pluie...). Souvent, ils se tournent vers les sorciers ou chamans pour apaiser les éléments ou deviner l'avenir... Les religions qui prêtent une âme divine à tous les éléments de l'univers : rochers, rivières... peuvent être dites aussi animistes (du latin anima, souffle vital). Le shintoisme, religion officielle du Japon, est la plus connue des religions animistes.

     

    Les premières cités, il y a environ 10.000 ans, avaient chacune un dieu ou une déesse attitré. Ces cités se sont rapprochées pour constituer des États importants, comme en Égypte, ou pour commercer entre elles, comme en Grèce, en Arabie... Leurs habitants ont alors pris l'habitude de prier indifféremment les dieux de l'une ou l'autre cité. C'est ainsi que s'est développé le polythéisme, religion qui admet l'existence de plusieurs dieux ou divinités (le mot polythéisme a été forgé avec les mots grecs polus, nombreux, et theo, dieu). L'hindouisme est la principale religion polythéiste d'aujourd'hui (et la troisième religion par le nombre de ses fidèles, près d'un milliard). L'hindouisme compte des dissidences comme le jaïnisme, minoritaire mais influent.

     

    Le polythéisme et le panthéisme se sont épanouis dans les communautés en contact avec une nature exubérante ; dans les pays de la mousson, dans les forêts, le long des rivages tempétueux de la Méditerranée.

     

    Monothéisme

     

    Les horizons plus sereins et semi-arides du Moyen-Orient, des plateaux iraniens et de l'Égypte ont vu la naissance de religions fondées sur un Dieu unique et tout-puissant, existant de toute éternité.

     

    À la grande différence des divinités panthéistes, ce Dieu est extérieur au monde, transcendant. Ce Dieu est au cœur des religions dites monothéistes. Les religions de l'Égypte pharaonique constituent une transition entre le panthéisme des origines et le monothéisme. Isis et Osiris, dieux principaux des Égyptiens, sont partie prenante d'une divinité supérieure représentée par le Soleil, Rê ou Aton.

     

    Vers 1200 avant JC, une communauté originaire de Chaldée et établie dans la vallée du Nil a émigré vers la Palestine sous la conduite d'un chef mythique nommé Moïse. Celui-ci a renouvelé la foi religieuse de sa communauté, les Hébreux. Il a imposé un monothéisme strict, le premier sans doute (d'après les mots grecs mono, unique, et theo, dieu).

     

    Sur les plateaux iraniens est né aussi vers 600 avant JC une confession monothéiste originale et puissante, le mazdéisme ou zoroastrisme, qui professe l'immortalité de l'âme et est organisée autour d'un clergé de mages chargés d'interpréter les révélations divines. Après avoir séduit la Perse ancienne, cette religion ne rassemble plus qu'un très petit nombre de fidèles.

     

    En Judée, à l'époque de l'occupation romaine, un prédicateur du nom de Jésus attire les foules... Ses disciples présentent comme Dieu, Fils de Dieu. Sous l'influence de Paul de Tarse, le christianisme rompt avec le judaïsme et devient une religion à vocation universelle, proclamant pour la première fois l'unité de tous les hommes en Dieu, sans distinction de sexe, de statut ou de race.

     

    Six cents ans plus tard, dans le désert d'Arabie, un prophète, Mahomet, se proclame envoyé de Dieu et fonde la troisième des grandes religions monothéistes, l'islam. Comme le christianisme, avec lequel elle entre en concurrence, c'est une religion à vocation universelle. Il s'ensuit dans le monde euro-méditerranéen une scission du monde occidental entre société islamique et société chrétienne. Christianisme et islam sécrètent régulièrement des dissidences. Ainsi sont apparus à l'époque contemporaine l'Église des Mormons et le bahaisme.

     

    Le monde chinois, qui représente selon les époques le cinquième ou le quart de l'humanité, adhère en partie, depuis deux millénaires, à la doctrine de Bouddha, un prédicateur indien du VIe siècle avant JC. Le bouddhisme ignore le concept de Dieu. Il ne se soucie pas de l'existence éventuelle d'un Dieu et l'on pourrait le dire... agnostique (un mot forgé avec le suffixe privatif grec a- et le mot gnosis qui désigne la connaissance).

     

    Cette religion est à proprement parler un «athéisme», fondé sur une cosmogonie subtile et de grandes exigences morales. Rien à voir toutefois avec l'athéisme laïc qui s'est en bonne partie substitué à la foi chrétienne en Europe et se traduit par l'indifférence à l'égard des interrogations métaphysiques sur le sens de la vie et la création du monde.

     

    À l'encontre des lieux communs qui ont cours en Europe, notons que la religion n'a pas de responsabilité directe dans la plupart des grandes tragédies qui ensanglantent périodiquement la planète. Ainsi est-elle totalement absente des grands drames du XXe siècle (plus de 100 millions de victimes) : guerres mondiales, répressions nazies et communistes, génocides (les Juifs, comme les Arméniens et les Tutsis, n'ont pas été exterminés en raison de leur religion mais de leur prétendue «race»).

    Herodote.net

     

     


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    ROME : LE PAPE AUX FAMILLES

     

    "Prier en famille, c'est facile"

     

    Les encouragements du pape lors du pèlerinage des familles à Rome 

     

    Anne Kurian

     

    ROME, 28 octobre 2013 (Zenit.org) - Pour « prier en famille, il faut de la simplicité. Prier ensemble le ‘Notre Père’, autour de la table, n’est pas quelque chose d’extraordinaire : c’est facile », déclare le pape François.

     

    Des familles du monde entier ont investi Rome ces 26 et 27 octobre 2013, pour un Pèlerinage dans le cadre de l’Année de la foi. Plusieurs temps forts ont marqué ces journées, parmi lesquels une marche auprès du Tombeau de saint Pierre, mais aussi deux rencontres avec le pape François.

     

    Samedi en fin d’après-midi en effet, le pape a rejoint plus de 100.000 participants, sur une place Saint-Pierre couverte de ballons multicolores dans les mains d’enfants, de jeunes, de parents, de grands-parents, de toutes nationalités.

     

    Même les cardinaux de la Curie tenaient leur ballon au milieu des éclats de rire. Sur une scène installée pour l’occasion, un groupe d’enfants ont accueilli le pape pour un moment de fête, autour de témoignages de couples et de familles, d’interprétations de chants et musiques et d’extraits de films.

     

    Dire « merci » en famille »

     

    Puis le pape a pris la parole, confiant aux familles « une parole de Jésus : Venez à moi, familles du monde entier – dit Jésus – et je vous donnerai le repos, afin que votre joie soit complète. Et cette parole de Jésus, portez-la chez vous, portez-la dans votre cœur, partagez-la en famille. Il nous invite à venir à lui pour nous donner, pour donner à tous la joie. »

     

    Il a également donné « trois mots-clés » pour la vie de famille : « permission, merci, excuse ». « Nous demandons la permission afin de ne pas être envahissants en famille. « Puis-je faire cela ? ça te plaît que je fasse cela ? ». Nous disons merci, merci pour l’amour… combien de fois, par jour, tu dis merci à ton épouse, et toi à ton époux ? Et le dernier : excuse. Tous nous nous trompons et parfois quelqu’un est offensé dans la famille et dans le mariage… mais écoutez ce conseil : ne pas finir la journée sans faire la paix. » (cf. Zenit du 26 Octobre 2013)

     

    Prier en famille, c’est facile

     

    Dimanche matin, le pape a célébré la messe avec les familles, encourageant à « prier en famille » car « la prière fortifie » : « Nous avons besoin de Dieu : tous, tous ! Nous avons besoin de son aide, de sa force, de sa bénédiction, de sa miséricorde, de son pardon. »

     

    Pour prier en famille, a-t-il expliqué, « on fait comme le publicain, c’est clair : humblement, devant Dieu. Que chacun, avec humilité, se laisse regarder par le Seigneur et demande sa bonté, pour qu’elle vienne à nous. »

     

    « Et il faut de la simplicité : prier en famille, il faut de la simplicité ! Prier ensemble le « Notre Père », autour de la table, n’est pas quelque chose d’extraordinaire : c’est facile. Et prier le Rosaire ensemble, en famille, c’est très beau, ça donne beaucoup de force ! »

     

    Faire la course de la foi

     

    Le pape a exhorté à « prier les uns pour les autres : l’époux pour l’épouse, l’épouse pour l’époux, tous les deux pour les enfants, les enfants pour les parents, pour les grands-parents… Prier les uns pour les autres. C’est prier en famille, et cela renforce la famille : la prière ! »

     

    « De quelle façon nous, en famille, nous gardons notre foi ? », a également questionné le pape, invitant à « la partager par le témoignage, l’accueil, et l’ouverture aux autres » et non pas « la retenir pour nous, dans notre famille, comme un bien privé, comme un compte en banque ».

     

    La course des familles, « qui sont souvent pressées, très affairées » peut aussi être « la course de la foi », a-t-il fait observer, encourageant les familles à être « des familles missionnaires », « dans la vie de chaque jour, en faisant les choses de tous les jours, en mettant en tout le sel et le levain de la foi ». (cf. Zenit du 27 octobre 2013)

     

     


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  • ROME, 27 octobre 2013 (Zenit.org) - Voici notre traduction de la prière que le pape François a récitée à la fin de la messe qu'il a célébrée ce dimanche 27 octobre 2013, en présence de familles du monde entier venues à Rome pour un pèlerinage dans le cadre de l'Année de la foi.

     

    STE FAMILLE

     

    Prière à la Sainte Famille

     

    Jésus, Marie et Joseph,

    vers vous, Sainte Famille de Nazareth,

    aujourd'hui nous tournons le regard

    avec admiration et confiance;

    en vous nous contemplons

    la beauté de la communion dans l'amour véritable;

    à vous nous confions toutes nos familles,

    afin que se renouvellent en elles les merveilles de la grâce.

    Sainte Famille de Nazareth,

    école séduisante du saint Évangile:

    apprends-nous à imiter tes vertus

    avec une sage discipline spirituelle,

    donne-nous un regard limpide

    qui sache reconnaître l'oeuvre de la Providence

    dans les réalités quotidiennes de la vie.

     

    Sainte Famille de Nazareth,

    gardienne fidèle du mystère du salut:

    fais renaître en nous l'estime du silence,

    rends nos familles cénacles de prière,

    et transforme-les en de petites églises domestiques,

    renouvelle le désir de la sainteté,

    soutiens la noble peine du travail, de l'éducation,

    de l'écoute, de la compréhension réciproque et du pardon.

     

    Sainte Famille de Nazareth,

    réveille dans notre société la conscience

    du caractère sacré et inviolable de la famille,

    bien inestimable et irremplaçable.

    Que chaque famille soit une demeure accueillante de bonté et de paix

    pour les enfants et pour les personnes âgées

    pour qui est malade et seul,

    pour qui est pauvre et dans le besoin.

    Jésus, Marie et Joseph,

    nous vous prions avec confiance, nous nous remettons à vous avec joie.

     

     

    Traduction de Zenit, Anne KURIAN 


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