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Par papygab le 16 Septembre 2013 à 16:21
Le Faucon et le Chapon
Livre VIII - Fable 21
Le point de départ de cette fable est le « Livre des Lumières » de Pilpay et plus spécialement l’ « Histoire du Faucon et de la Poule ». Voici la moralité que tire le sage indien de son apologue « J’ai rapporté cette fable pour vous montrer que ceux qui veulent s’attacher à la cour n’en connaissent pas les désagréments ».
Une traîtresse voix bien souvent vous appelle;
Ne vous pressez donc nullement :
Ce n'était pas un sot, non, non, et croyez-m'en,
Que le chien de Jean de Nivelle.
Un citoyen du Mans, chapon de son métier,
Etait sommé de comparaître
Par devant les lares du maître
Au pied d'un tribunal que nous nommons foyer.
Tous les gens lui criaient, pour déguiser la chose,
« Petit, petit, petit !» mais, loin de s'y fier,
Le Normand et demi laissait les gens crier.
« Serviteur, disait-il ; votre appât est grossier :
On ne m'y tient pas, et pour cause.»
Cependant un faucon sur sa perche voyait
Notre Manceau qui s'enfuyait :
Les chapons ont en nous fort peu de confiance,
Soit instinct, soit expérience.
Celui-ci, qui ne fut qu'avec peine attrapé,
Devait, le lendemain, être d'un grand soupé,
Fort à l'aise en un plat, honneur dont la volaille
Se serait passée aisément.
L'oiseau chasseur lui dit : « Ton peu d'entendement
Me rend tout étonné. Vous n'êtes que racaille,
Gens grossiers, sans esprit, à qui l'on n'apprend rien.
Pour moi, je sais chasser, et revenir au maître.
Le vois-tu pas à la fenêtre ?
Il t'attend : es-tu sourd ? Je n'entends que trop bien,
Repartit le chapon ; mais que me veut-il dire ?
Et ce beau cuisinier armé d'un grand couteau ?
Reviendrais-tu pour cet appeau ?
Laisse-moi fuir, cesse de rire
De l'indocilité qui me fait envoler
Lorsque d'un ton si doux on s'en vient m'appeler.
Si tu voyais mettre à la broche
Tous les jours autant de faucons
Que j'y vois mettre de chapons,
Tu ne me ferais pas un semblable reproche.»
Nivelles est une charmante petite cité du Brabant wallon, en Belgique. L’expression exacte est « C’est le chien de Jean de Nivelles (ou Nivelle) qui s’enfuit quand on l’appelle ». En fait il s’agirait de la déformation de l’expression « C’est ce chien de Jean de Nivelle qui s’enfuit quand on l’appelle », allusion à la fuite du dit Jean qui, malgré la demande de son père refusa de marcher contre le duc de Bourgogne.
Chapon : coq châtré que l’on engraisse ; ceux du Mans étaient particulièrement renommés.
Lares : chez les Romains, dieux du foyer.
Le Normand et demi: Le proverbe dit « Un Manceau vaut un Normand et demi ». (« La Fontaine - Œuvres complètes, tome I » ; préface par E. Pilon ; édition établie et annotée par R. Groos et J. Schiffrin ; NRF Gallimard ; bibliothèque de la Pléiade ; 1954, p. 751). Or, les Normands passaient pour particulièrement méfiants.
Manceau : habitant du Mans (et aussi de sa région).
Le vois-tu pas : ne le vois-tu pas.
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Par papygab le 20 Août 2013 à 14:52
LE LIÈVRE ET LA TORTUE
Rien ne sert de courir ; il faut partir à point.
Le Lièvre et la Tortue en sont un témoignage.
Gageons, dit celle-ci, que vous n'atteindrez point
Si tôt que moi ce but. Si tôt ? Êtes-vous sage ?(1)
Repartit l'Animal léger.(2)
Ma Commère, il vous faut purger
Avec quatre grains (3) d'ellébore.
Sage ou non, je parie encore.
Ainsi fut fait : et de tous deux
On mit près du but les enjeux.
Savoir quoi, ce n'est pas l'affaire ;
Ni de quel juge l'on convint. (4)
Notre Lièvre n'avait que quatre pas à faire ;
J'entends de ceux qu'il fait lorsque prêt d'être atteint
Il s'éloigne des Chiens, les renvoie aux calendes, (5)
Et leur fait arpenter les landes.
Ayant, dis-je, du temps de reste pour brouter,
Pour dormir, et pour écouter
D'où vient le vent, il laisse la Tortue
Aller son train de Sénateur. (6)
Elle part, elle s'évertue ;
Elle se hâte avec lenteur.
Lui cependant méprise une telle victoire ;
Tient la gageure (7) à peu de gloire ;
Croit qu'il y va de son honneur
De partir tard. Il broute, il se repose,
Il s'amuse à toute autre chose
Qu'à la gageure. À la fin, quand il vit
Que l'autre touchait presque au bout de la carrière, (8)
Il partit comme un trait ; mais les élans qu'il fit
Furent vains : la Tortue arriva la première.
Eh bien, lui cria-t-elle, avais-je pas raison ? (9)
De quoi vous sert votre vitesse ?
Moi l'emporter ! et que serait-ce
Si vous portiez une maison ?
LA FONTAINE (VI, 10)
(1) êtes-vous sensée
(2) léger...de cervelle
(3) le grain est une mesure de poids valant 1/24 de denier, soit 0,053g. L'expression purger avec l'ellébore était proverbiale par allusion aux Anciens qui soignaient la folie par ce moyen.
(4) ces 2 vers font certainement référence au texte ésopique, dont La Fontaine supprime les détails inutiles.
(5) aux calendes grecques....
(6) les sénateurs romains, dont la majesté est proverbiale
(7) le pari
(8) au bout de la course
(9) n'avais-je pas
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Par papygab le 6 Août 2013 à 15:39
La Mort et le Mourant
Livre VIII, Fable 1
La Mort ne surprend point le sage;
Il est toujours prêt à partir,
S'étant su lui-même avertir
Du temps où l'on se doit résoudre à ce passage.
Ce temps, hélas! embrasse tous les temps:
Qu'on le partage en jours, en heures, en moments,
Il n'en est point qu'il ne comprenne
Dans le fatal tribut; tous sont de son domaine;
Et le premier instant où les enfants des rois
Ouvrent les yeux à la lumière,
Est celui qui vient quelquefois
Fermer pour toujours leur paupière.
Défendez-vous par la grandeur,
Alléguez la beauté, la vertu, la jeunesse:
La Mort ravit tout sans pudeur;
Un jour, le monde entier accroîtra sa richesse.
Il n'est rien de moins ignoré,
Et, puisqu'il faut que je die,
Rien où l'on soit moins préparé.
Un mourant, qui comptait plus de cent ans de vie,
Se plaignait à la Mort que précipitamment
Elle le contraignait de partir tout à l'heure,
Sans qu'il eût fait son testament,
Sans l'avertir au moins: « Est-il juste qu'on meure
Au pied levé? dit-il: attendez quelque peu.
Ma femme ne veut pas que je parte sans elle;
Il me reste à pourvoir un arrière-neveu;
Souffrez qu'à mon logis j'ajoute encore une aile.
Que vous êtes pressante, ô déesse cruelle!
-Vieillard, lui dit la Mort, je ne t'ai point surpris;
Tu te plains sans raison de mon impatience:
Eh! n'as-tu pas cent ans? Trouve-moi dans Paris
Deux mortels aussi vieux; trouve m'en dix en France.
Je devais, ce dis-tu, te donner quelque avis
Qui te disposât à la chose:
J'aurais trouvé ton testament tout fait,
Ton petit-fils pourvu, ton bâtiment parfait;
Ne te donna-t-on pas des avis, quand la cause
Du marcher et du mouvement,
Quand les esprits, le sentiment,
Quand tout faillit en toi? Plus de goût, plus d'ouïe;
Toute chose pour toi semble être évanouie;
Pour toi l'astre du jour prend des soins superflus;
Tu regrettes des biens qui ne te touchent plus.
Je t'ai fait voir tes camarades
Ou morts, ou mourants, ou malades:
Qu'est-ce que tout cela, qu'un avertissement?
Allons, vieillard, et sans réplique.
Il n'importe à la République
Que tu fasses ton testament.»
La Mort avait raison. Je voudrais qu'à cet âge
On sortît de la vie ainsi que d'un banquet,
Remerciant son hôte, et qu'on fît son paquet;
Car de combien peut-on retarder le voyage?
Tu murmures, vieillard! Vois ces jeunes mourir,
Vois-les marcher, vois-les courir
A des morts, il est vrai, glorieuses et belles,
Mais sûres cependant, et quelquefois cruelles,
J'ai beau te le crier; mon zèle est indiscret:
Le plus semblable aux morts meurt le plus à regret.
(La Fontaine)
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Par papygab le 24 Juillet 2013 à 15:45
L’ÉCOLIER, LE PÉDANT (1) ET LE MAÎTRE D’UN JARDIN
Certain enfant qui sentait son collège,
Doublement sot et doublement fripon,
Par le jeune âge, et par le privilège
Qu'ont les Pédants de gâter (2) la raison,
Chez un voisin dérobait, ce dit-on,
Et fleurs et fruits. Ce voisin, en automne,
Des plus beaux dons que nous offre Pomone (3)
Avait la fleur, les autres le rebut.
Chaque saison apportait son tribut :
Car au printemps il jouissait encore
Des plus beaux dons que nous présente Flore.(4)
Un jour dans son jardin il vit notre Ecolier
Qui grimpant sans égard sur un arbre fruitier,
Gâtait jusqu'aux boutons, douce et frêle espérance,
Avant-coureurs des biens que promet l'abondance.
Même il ébranchait l'arbre, et fit tant à la fin
Que le possesseur du jardin
Envoya faire plainte au Maître de la classe.
Celui-ci vint suivi d'un cortège d'enfants.
Voilà le verger plein de gens
Pires que le premier. Le Pédant, de sa grâce,
Accrut le mal en amenant
Cette jeunesse mal instruite (5) :
Le tout, à ce qu'il dit, pour faire un châtiment
Qui pût servir d'exemple, et dont toute sa suite
Se souvînt à jamais comme d'une leçon.
Là-dessus il cita Virgile et Cicéron,
Avec force traits de science.
Son discours dura tant que la maudite engeance
Eut le temps de gâter en cent lieux le jardin.
Je hais les pièces d'éloquence
Hors de leur place, et qui n'ont point de fin ;
Et ne sais bête au monde pire
Que l'Ecolier, si ce n'est le Pédant.
Le meilleur de ces deux pour voisin, à vrai dire,
Ne me plairait aucunement.
Les rôles de l'écolier et du Magister ont évolué (cf : L'Enfant et le Maître d'école
L'enfant a grandi, ...La Fontaine ne doit pas avoir un bon souvenir de son enfance ni de ceux qui l'ont instruit puisque qu'il décrit ces gens comme des sots qui gâchent plutôt le naturel de ceux qui leur sont confiés...
Dans Le jardiner et son Seigneur, le potager était saccagé.
le potager est ici devenu un verger
[Le drame est d'autant plus cruel qu'il ruine un des loci amoeni les plus célèbres de toute la littérature occidentale, le jardin du Vieillard de Tarente, dans les Géorgiques de Virgile. C'est en effet à ce lieu, habité de façon ininterrompue par l'imagination littéraire occidentaledepuis l'Antiquité romaine que LF réfère par une libre mais bien reconnaissante imitation, sa description du jardin dévasté par le pédantisme, et du maître de ce jardin [...] L'oeuvre de destruction à laquelle se livrent le pédant et ses écoliers résume la trahison de la Nature dont est capable la nature humaine.] (M. Fumaroli, fables, éd. La Pochothèque, p. 919)
(1) Homme de collège qui a soin d'instruire et de gouverner la jeunesse , de lui enseigner les humanités et les arts (Furetière)
(2) changer de bien en mal (Richelet)
(3) déesse des fruits
(4) déesse des fleurs
(5) mal appris, qui est incivil et grossier (dict. Académie)
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Par papygab le 16 Juillet 2013 à 15:35
Le Paysan du Danube
Livre XI - Fable 7
Il ne faut point juger des gens sur l'apparence.
Le conseil en est bon ; mais il n'est pas nouveau.
Jadis l'erreur du souriceau
Me servit à prouver le discours que j'avance
J'ai, pour le fonder à présent,
Le bon Socrate, Esope et certain paysan
Des rives du Danube, homme dont Marc-Aurèle
Nous fait un portrait fort fidèle.
On connait les premiers quant à l'autre, voici
Le personnage en raccourci.
Son menton nourrissait une barbe touffue ;
Toute sa personne velue
Représentait un ours, mais un ours mal léché
Sous un sourcil épais il avait l'oeil caché,
Le regard de travers, nez tortu, grosse lèvre,
Portait sayon de poil de chèvre,
Et ceinture de joncs marins.
Cet homme ainsi bâti fut député des villes
Que lave le Danube. Il n'était point d'asiles
Où l'avarice des Romains
Ne pénétrât alors et ne portât les mains.
Le député vint donc, et fit cette harangue
« Romains, et vous Sénat assis pour m'écouter,
Je supplie avant tout les dieux de m'assister
Veuillent les immortels, conducteurs de ma langue,
Que je ne dise rien qui doive être repris !
Sans leur aide, il ne peut entrer dans les esprits
Que tout mal et toute injustice
Faute d'y recourir, on viole leurs lois.
Témoin nous que punit la romaine avarice
Rome est, par nos forfaits, plus que par ses exploits,
L'instrument de notre supplice.
Craignez, Romains, craignez que le ciel quelque jour
Ne transporte chez vous les pleurs et la misère ;
Et, mettant en nos mains, par un juste retour,
Les armes dont se sert sa vengeance sévère,
Il ne vous fasse, en sa colère,
Nos esclaves à votre tour.
Et pourquoi sommes-nous les vôtres? Qu'on me die
En quoi vous valez mieux que cent peuples divers.
Quel droit vous a rendus maîtres de l'univers?
Pourquoi venir troubler une innocente vie?
Nous cultivons en paix d'heureux champs, et nos mains
Etaient propres aux arts ainsi qu'au labourage.
Qu'avez-vous appris aux Germains?
Ils ont l'adresse et le courage
S'ils avaient eu l'avidité,
Comme vous, et la violence,
Peut être en votre place ils auraient la puissance,
Et sauraient en user sans inhumanité.
Celle que vos préteurs ont sur nous exercée
N'entre qu'à peine en la pensée.
La majesté de vos autels
Elle-même en est offensée;
Car sachez que les immortels
Ont les regards sur nous. Grâces à vos exemples,
Ils n'ont devant les yeux que des objets d'horreur,
De mépris d'eux et de leurs temples,
D'avarice qui va jusques à la fureur.
Rien ne suffit aux gens qui nous viennent de Rome
La terre et le travail de l'homme
Font pour les assouvir des efforts superflus.
Retirez-les on ne veut plus
Cultiver pour eux les campagnes.
Nous quittons les cités, nous fuyons aux montagnes,
Nous laissons nos chères compagnes;
Nous ne conversons plus qu'avec des ours affreux,
Découragés de mettre au jour des malheureux,
Et de peupler pour Rome un pays qu'elle opprime.
Quant à nos enfants déjà nés,
Nous souhaitons de voir leurs jours bientôt bornés
Vos prêteurs au malheur nous font joindre le crime.
Retirez-les ils ne nous apprendront
Que la mollesse et que le vice ;
Les Germains comme eux deviendront
Gens de rapine et d'avarice.
C'est tout ce que j'ai vu dans Rome à mon abord.
N'a-t-on point de présent à faire,
Point de pourpre à donner c'est en vain qu'on espère
Quelque refuge aux lois ; encor leur ministère
A-t-il mille longueurs. Ce discours, un peu fort,
Doit commencer à vous déplaire.
Je finis. Punissez de mort
Une plainte un peu trop sincère."
A ces mots, il se couche, et chacun étonné
Admire le grand coeur, le bon sens, l'éloquence
Du sauvage ainsi prosterné.
On le créa patrice ; et ce fut la vengeance
Qu'on crut qu'un tel discours méritait. On choisit
D'autres préteurs ; et par écrit
Le Sénat demanda ce qu'avait dit cet homme,
Pour servir de modèle aux parleurs à venir.
On ne sut pas longtemps à Rome
Cette éloquence entretenir.
NOTES
L'erreur du souriceau: Voir « Le cochet, le chat et le souriceau » (Livre VI, fable 5, vers 1 et 2) : « Un Souriceau tout jeune, et qui n’avait rien vu, / Fut presque pris au dépourvu ».
Le discours : le raisonnement.
Socrate est un philosophe grec (Alôpekê, Attique, 470 - Athènes 399 av. J.-C. ). Il ne nous est connu que par trois de ses contemporains, Aristophane, Xénophon et Platon. Il est réputé par sa manière d’interroger (ironie socratique) qui fait sortir de l’interlocuteur ce qu’il savait tout en ignorant qu’il le possédait (maïeutique) et qui le fait avancer vers la vérité (dialectique). Il fut condamné à boire la ciguë.
Esope : (VIIe s. - VIe s. av. J.-C). On attribue à ce personnage semi-légendaire un ensemble de Fables qui exercèrent une profonde influence sur La Fontaine.
Marc Aurèle (Rome 121 - Vindobona 180) : empereur romain ; il a laissé des « Pensées » en grec dans lesquelles transparaît son adhésion au stoïcisme.
Tortu : qui n‘est pas droit.
Sayon: Dérivé de "saie" , vêtement serré à la ceinture. Cette tunique était portée par les Germains et par les Gaulois.
Avarice: A comprendre au sens du latin "avaritia" c'est-à-dire avidité, cupidité.
Die : forme vieillie de « dise ».
Préteur : administrateur de province. « Après la prise de la Sardaigne et autres contrées, on créa des préteurs pour chaque province qu’on avait conquise. Et ces préteurs étaient des magistrats qui gouvernaient les provinces et y rendaient la justice » (Richelet, cité in « La Fontaine - Œuvres complètes, tome I ; Fables, contes et nouvelles » édition établie, présentée et annotée par Jean-Pierre Collinet ; NRF Gallimard ; Bibliothèque de La Pléiade ; 1991, p. 1269).
Converser : vivre familièrement avec quelqu’un.
A mon abord : à mon arrivée.
Patrice : membre du patriciat, ordre créé par Marc-Aurèle
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