• 28è DIMANCHE ANNÉE C

    COMMENTAIRE PAR SOEUR CLAIRE PATIER

     

    13 octobre : Homélie

    du 28ème dimanche du temps ordinaire

     

     

    Nous entrons aujourd’hui dans la semaine missionnaire mondiale ; cette année, elle a pour titre : « L’Evangile pour tous, j’y crois. » C’est au nom de cette conviction que des prêtres, des religieux et religieuses et des laïcs sont partis dans différents pays du monde. Ils y ont été envoyés pour annoncer l’Evangile à ceux qui ne le connaissent pas. Et c’est au nom de cette même conviction que des prêtres ont quitté leur pays (Afrique, Inde, Madagascar…) pour venir nous évangéliser.  C’est cela « l’Evangile pour tous ».

     

     

    La 1ère lecture va dans ce sens. Le peuple d’Israël a été le premier bénéficiaire de cette annonce de la Parole de Dieu. Mais dans le 2ème livre des Rois, nous découvrons que ce trésor est offert à tous, y compris aux étrangers. C’est ce qui se passe avec Naaman, un général Syrien. Cet homme ne connaissait pas le Dieu d’Israël ; mais il a eu foi en Elisée, le prophète. Et cette foi a été le point de départ de sa guérison et de sa conversion. Il décide alors de quitter les idoles pour ne plus adorer que le Dieu unique d’Israël.

     

    Bien avant la venue de Jésus, les croyants comprenaient que Dieu aime aussi les étrangers. Sur la montagne du Sinaï, Dieu avait fait alliance avec un peuple précis. Mais le choix de ce peuple n’est pas un privilège. C’est le point de départ d’une grande mission. Il s’agit pour lui de faire connaître et aimer Dieu à tous les autres, y compris aux étrangers. Le Seigneur Dieu n’est pas seulement le roi de son peuple mais aussi celui de toute la terre. Il veille sur tous. C’est  de cela que nous avons tous à témoigner. En tant que chrétiens baptisés et confirmés, c’est notre mission et notre responsabilité.

     

    Dans la seconde lecture, nous découvrons saint Paul qui a quitté son pays pour annoncer l’Evangile aux païens. Au moment où il écrit sa lettre, il est en prison ; il est exclu de la société. Son message dérangeait beaucoup. Ceux qui l’ont arrêté croyaient pouvoir enrayer la diffusion de l’Evangile qu’il annonçait. Mais, dit Paul, « on n’enchaine pas la Parole de Dieu ». Le témoignage des martyrs est source de conversions. En voyant leur foi courageuse, des étrangers se sont convertis à Jésus Christ. Le même Seigneur nous envoie : il veut que tous les hommes soient sauvés et il fait appel à nous pour participer à cette mission.

     

    Dans l’Evangile, nous découvrons Jésus au cours de sa montée à Jérusalem. C’est là qu’il va livrer son corps et verser son sang pour nous et pour la multitude. Sur sa route, il rencontre dix lépreux qui le supplient d’avoir pitié d’eux. Ces hommes étaient des exclus car la lèpre les rendait impurs. Ils ne devaient avoir aucun contact avec qui que ce soit. La loi qui était faite pour sauver était devenue une loi pour exclure (et aussi exclure du salut). Jésus rétablit cette fonction première de la loi. En se montrant au prêtre pour faire constater leur guérison, ces hommes pouvaient être réintégrés dans leur communauté.

     

    Sur les dix lépreux, seul le samaritain est revenu à Jésus. En tant que samaritain, il restait un exclu ; il ne pouvait donc pas se présenter au prêtre. Mais il revient à Jésus en glorifiant Dieu à pleine voix. Sa foi ne l’a pas simplement guéri : elle l’a sauvé. Il peut maintenant retourner auprès des siens pour témoigner de la bonne nouvelle : Jésus Christ est le Sauveur de tous les hommes, y compris de ceux qui ne font pas partie de son peuple.

     

    Voilà un message de la plus haute importance pour nos communautés chrétiennes : beaucoup s’y sentent exclus : pensons à tous les lépreux de notre temps, les personnes qu’on dit anormales, les marginaux, les petits, ceux qui dérangent notre vie bien tranquille. Mais l’Evangile nous dit que la Bonne Nouvelle est pour tous. Elle s’adresse en priorité aux pauvres, aux prisonniers, à tous ceux et  celles qui sont tombés bien bas. Le monde les méprise. Mais ils sont tous très importants aux yeux de Dieu. Il tient à chacun comme à son bien le plus précieux. Il compte sur chacun de nous pour le leur dire.

     

    Chaque dimanche, nous nous retrouvons à l’église. L’Eucharistie que nous y célébrons nous purifie. Elle rassemble des hommes différents en un seul peuple. Elle nous rend ouverts pour ceux qui voudraient y entrer. Nous faisons nôtre cette supplication de la Prière Eucharistique N° 3 : « Ramène à toi, Père très aimant, tous tes enfants dispersés ». Oui, donne-nous de ne pas faire obstacle à ta volonté de rassembler tous les hommes mais d’y adhérer par toute notre vie. Amen

    Abbé Jean Compazieu     

     

     

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